Transit : transit intestinal.
Je mange peu, je bois un peu aussi et surtout, il y a la morphine. Elle est très efficace contre la douleur mais elle arrête net le transit.
Au bout de 4 jours, le personnel soignant commence à doucement s’inquiéter. Mission, faut chier.
On essaie a coup de pruneaux.
Ça marche pas même si ça remue les intestins.
On essaie avec un suppositoire à la glycérine.
Ca marche pas, je ne fais que le suppo...
On essaie avec un lavement.
Le premier ne marche pas mais on ressaie devant mon insistance et ÇA MARCHE !!!
Pas grand chose mais suffisamment et surtout le transit remarche (je pète, c’est bon signe selon un infirmier).
Cet épisode montre les difficultés du grand handicap. Et encore, pour moi, c’est (en principe) provisoire. On est complètement sous dépendance. Le personnel soignant est vraiment au top. Et la j le dis très haut depuis ce petit site aux politiques qui veulent supprimer des postes de fonctionnaires, remettre les 39 heures, etc... Faites leur boulot. Avoir la patience devant la douleur, le découragement, le dénuement de leurs patients... Et c’est tous les jours .. A laver, ou plus difficile, torcher des patients pas forcement coopératifs...
J’en ai discuté avec un infirmier, en le félicitant et en le remerciant. Sa réponse m’a scotché : "Oui, mais j’ai choisi ce métier" .. Il faut avoir vraiment la vocation...
Je reste dans ce service de surveillance intensive une semaine environ.
On me fait une nouvelle radio du rachis : pas de soucis (en tout cas, pas de nouveaux soucis)