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lundi 16 juillet 2001
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Randonnées - La prose d’Annick

Annick m’a envoyé ce texte qui illustre bien notre périple, bonne lecture...

Dimanche 8 juillet un peu avant 9heures trois personnes se rassemblent, l’air de rien, s’assoient et paraissent attendre. Quoi ?
Mystère ... Puis une 4ème personne apparaît, semblant posséder le mot de passe : UCPA. Ouf, tout le monde attend bien au bon endroit. Peu à peu le groupe se constitue, avec l’arrivée de Jacques, premier à se présenter, de Valérie et des voyageurs de nuit, déposés par la navette. Les conversations ne sont guère approfondies, les derniers préparatifs occupent l’esprit : doit-on prendre une paire de basket ? se demande Florence, qui les enlève, puis les remet. Romain ne sait comment alléger son sac et finit par abandonner sa pharmacie. Puis chacun ajoute le ravitaillement apporté par Sylvie, pain d’épice, abricots secs et chocolat trouvent vite une place dans le sac.
Finalement la troupe est prête pour un court voyage en voiture. Quelques minutes plus tard, chacun s’élance - ou presque - à l’assaut du premier col, quelque peu retenu malgré tout par le sac, auquel il faut bien s’habituer. Catherine notamment ne faiblira pas devant les efforts à fournir pour adopter son sac (et ses chaussures), ce qui lui vaudra la médaille du courage en fin de semaine. Ainsi peut commencer la journée des premières : première montée et premières paroles échangées pour les uns, tandis que d’autres restent muets. premier lac, avec le lac Sainte Anne, premières pauses pain d’épices, premières photos et ... premières ampoules pour Catherine. C’est aussi le premier repas, au cours duquel on échange les prénoms, et première tentatives de pagaille par Alain, euh non, pardon, Nicolas. Et enfin, première descente, premier refuge à Maljasset, avec son gardien, son dortoir. Et certains poursuivent avec leur première lessive, au grand étonnement de Romain. La soirée s’achève rapidement, au grand regret cette fois de Romain qui se demande où il est tombé, au milieu de ces trentenaires, qui font des lessives dès le premier jour et se couchent à 9 heures... et les premiers ronflements se font entendre par tout le monde, ou presque ...

Lundi matin : premiers regard vers le ciel, manifestement la météo s’est trompée et s’est rassurée que la troupe s’agite et commence la montée vers les lacs du Marinet avec passage au col Mary. Après tous ces efforts, la pause repas est appréciée et pour ne pas flancher devant la dénivelée, Nicolas fait preuve d’une extrême générosité en proposant ses excellents bonbons Arlequin, qui malheureusement ne seront pas accueillis avec autant d’enthousiasme qu’ils le devraient.
Qu’à cela ne tienne, chaque pause sera l’occasion de tester le groupe " ils finiront bien par craquer et par en manger, des bonbons ". Lundi soir, le refuge de Campo Base : son dortoir, son épicerie avec chocolat, et surtout ses mémorables douches avec jetons, dans lesquelles certains se retrouveront coincés, savonnés mais sans eau !
Heureusement Valérie et Jacques veillent et viennent sauver les infortunés ! Puis on doit faire face à un deuxième piège : la gestion du repas. Après les incontournables pâtes en entrée (deux ou trois assiettes pour les plus gourmands), il nous faut avaler une minestrone avec pois chiches, puis des petits pois avec de la viande, puis du fromage et encore un flan au caramel. Quelque peu repus, il ne nous reste plus qu’à rejoindre le dortoir, après une belote pour les moins frileux.

Mardi, chacun s’active et on fait le décompte des ronfleurs que tous cherchent à identifier, à l’exception de la dormeuse du groupe, guère perturbée par ces bruits nocturnes. Puis débute la troisième étape, agrémentée d’un faux départ, qui permet de découvrir que Romain est un adepte du sprint dès la matin ... lorsqu’il y a une serviette de toilette à récupérer. La journée se déroule sans encombre et permet de rejoindre le très luxueux refuge des Mélèzes, après un passage dans le brouillard et une baisse des températures, qui oblige à écourter la sieste, au grand regret de Camel. La journée s’achève avec une belote pour les uns, la lecture d’Astérix en italien pour d’autres, après un copieux repas - avec crêpes à volonté - et douches chaudes, sans jetons.

Les étapes suivantes nous mènent de col en gîtes (à moins que ce ne soit l’inverse), avec quelques descentes dans les névés, à la grande joie de Xavier, qui semble vouloir prendre son temps, histoire d’en profiter le plus longtemps possible. Au fil des jours, les talents et compétences de chacun se révèlent. Ainsi Jean-Pierre peut sans difficulté venir au secours des blessés, grâce à sa pharmacie, qui lui vaut la médaille du mieux organisé du groupe. Nicolas tente désespérément d’apprendre des rudiments d’anglais, grâce au livre de Valérie. Peine perdue semble-t-il, mais il révèle aussi sa générosité en offrant ses bonbons Arlequin. Catherine va bientôt tout savoir sur " comment ne pas souffrir des ampoules ". Camel teste ses capacités de natation, dans les torrents comme dans les lacs et n’hésite pas à se jeter à l’eau pour récupérer une sandale de Romain (que ce dernier abandonnera à Chianale, la deuxième ayant rejoint un fleuve quelconque). Jacques, inquiet, cherche à savoir s’il est plus bavard que Camel ou Romain, on le rassure.

Bref, les cols se succèdent les uns aux autres, jusqu’au jour où on découvre le Viso. Pour mieux l’admirer, certains n’hésitent pas à gravir des bosses supplémentaires, comme la Pointe Joanne. Puis le refuge du Viso nous accueille et permet de mieux apprécier le confort des autres refuges, moins surpeuplés. Les plus courageux vont se laver dans un torrent, une autre, pas encore fatiguée, refait une petite montée, histoire de voir s’il n’y aurait pas des chamois. Après un repas expédié en quarante cinq minutes montre en main, il ne reste qu’à aller dehors, pour laisser la place au deuxième service. C’est l’occasion d’une belote, tandis que d’autres repartent pour un ultime tour, au cours duquel la montagne offre toutes ses splendeurs. Une longue pause au soleil, au bord d’un petit lac au pied d’un sommet permet d’apprécier le silence de la montagne, le bruit du ruisseau, d’admirer le soleil couchant sur le Viso et d’observer les jeux des marmottes.

Comme le séjour touche à sa fin, le vendredi est l’occasion de faire une petite variante. Après le col journalier, alors que certains font la sieste au bord d’un lac - après une très brève baignade de Camel et Jacques- d’autres gravissent un col supplémentaire, occasion de découvrir deux autres lacs glaciaires. Le repas va être le moment d’un clash final de la part de Philippe qui s’en prend à Sylvie et finira la semaine tout seul. Le groupe terminera donc à onze.

Puis c’est la dernière soirée où tout le monde veille au moins jusqu’à 22h30 ! Romain, lassé de ces trentenaires se couchant si tôt ( !), tente un rapprochement avec des jeunes.

Samedi, le dernier col se grimpe sans difficulté et on aperçoit des chamois, qui semblent prendre un malin plaisir à s’échapper dès que les jumelles sont prêtes. On se contentera de voir des taches noires qui bougent, tout en distribuant les derniers abricots secs et miettes de pain d’épices. Mais deux obstacles sont encore à franchir : la traversée de la rivière, d’une part car, discutant, on a loupé le pont, d’autre part car le deuxième pont a été emporté par des inondations. Le groupe, arrivé devant les vestiges du pont ne rebrousse pas chemin pour rejoindre la passerelle aménagée quelques mètres en aval (et dédaignée quelques minutes plus tôt), et bravant le courant, forme une chaîne pour traverser le courant. Ainsi tout le monde a pu tester la température de l’eau des torrents ! Puis Abriès nous accueille, les pieds gorgés d’eau, mais contents.

Il y a 4 photos

Le groupe De gauche a droite, en commencant par le haut, Xavier, moi, Camel, Romain, Catherine, Valerie, Florence , Annick et en bas, Jacques, Valerie, Nico et Sylvie
Les 3 informaticiens
Chuis pas frileux, moi ...
Le groupe prend la pose



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