C’est la fin d’une aventure de plus de 20 ans
20 ans de parachutisme sportif (10 de plus si on ajoute mes 11 sauts militaires ...)
3 raisons m’ont poussé à arrêter :
- La première, le manque de motivation. En 2016, j’avais déjà commencé à moins sauter. Je laissais plus facilement des groupes à encadrer à d’autres personnes. Je pense avoir fait le tour du parachutisme :
- j’ai fait de la compétition au niveau national et gagné des titres. C’est un des trucs que je n’imaginais pas en commençant le para en 2001... La compétition m’a permis aussi de faire un saut d’anthologie en 2014, en remplaçant un blessé, j’ai jamais volé aussi vite et j’étais pas le plus rapide des 4.
- j’ai fait de la formation, sur du vol relatif, avec des débutants, des personnes en progression
- j’ai fait du vol a haute vitesse sous voile ...
- j’ai passé tous les brevets possibles sauf le pilotage sous voile et le free fly (trop nul pour ça ...)
- j’ai suivi des tandems en vidéo
- j’ai fait de sauts de démo (sur la plage d’Arcachon, au dessus du mont St Michel, etc...
Bref, j’ai fait un peu le tour... en 2016, mon idée était de ne faire plus que des sauts fun, avec une cadence faible, genre 3-4 sauts par jour ...
- La deuxième, mon accident : je raconte ça la. Le 19 août 2016, a cause d’une turbulence, je me suis planté au sol à grande vitesse... Beaucoup de dégâts, des fractures, des mois d’hôpital. Lors de ma reprise, des difficultés pour atterrir, une appréhension plus liée à un mauvais visuel qu’a la peur rétroactive du crash : je n’ai jamais retrouvé la mémoire de ce jour funeste... Je n’ai jamais été en danger de mort mais j’aurais pu finir paraplégique si j’avais été mal manipulé (vertèbre T12 brisée)...
- La troisième décisive : un infarctus du myocarde le 11 juillet 2023. La par contre, je sais que je suis passé pas loin du cimetière. Le risque d’en refaire un en chute ou sous voile est faible mais bon, faut peut être pas tenter le diable. et il y a les médicaments. Certains sont rédhibitoires pour le parachutisme. Je pourrais demander une dérogation mais pourquoi prendre le risque ...
En plus, lors de mon dernier saut (en août 2022, seul saut de l’année), j’ai eu une ouverture très violente, au point que ma caméra a été arrachée et m’a percuté le torse me laissant avec une belle douleur... Bref, le ciel ne me voulait plus vraiment ...
J’ai donc pris la décision pas si difficile vu les circonstances : revendre mes deux parachutes. Un copain s’en est occupé, un pour lui, et l’autre pour un gars de Bretagne...
Je garde le reste : les casques, combis et autres accessoires : souvenirs ou utilisation en soufflerie...
Je pensais continuer à sauter encore quelques années , d’où mon déménagement pour le Sud Ouest. Mon cœur en a décidé autrement..
Je volerais qu’en simulateur et surtout, via des drones FPV : c’est moins risqué pour moi, ça l’est plus pour le drone et en rêves ... Il m’arrive encore de rêver que je saute et ça se passe bien ...